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Kikue Yamakawa

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Kikue Yamakawa
Biographie
Naissance
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Tokyo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
Tokyo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
山川菊栄Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Morita KikueVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Autres informations
Distinction

Kikue Yamakawa (山川 菊栄, Yamakawa Kikue?), née le et morte le [1], est une écrivaine, militante socialiste et féministe japonaise[2].

Petite fille de Nobutoshi Aoyama, un savant confucianiste, elle fait des études au Collège féminin anglais, actuellement Université pour femmes Tsudajuku. En 1916, elle épouse Hitoshi Yamakawa, un des fondateurs du premier Parti communiste japonais. En 1921, elle est un des fondatrices de l'"Association des Vagues Rouges" (赤瀾会, Sekirankai), association féministe d'extrême gauche. Dans les années 30, malgré les difficultés, elle maintient une attitude critique vis-à-vis du gouvernement et ne suit pas le nationalisme de certaines associations féministes japonaises, partisanes de l'impérialisme. En 1947, elle adhère au Parti socialiste japonais et exerce de hautes responsabilités au sein du nouveau Ministère du Travail[3]. Dans ces fonctions, elle encourage la participation des femmes à la politique et aux activités citoyennes. En 1961, elle fonde le Fujin Mondai Kowakai, actuellement appelé Japan Women's Forum[4].

Yamakawa a notamment été influencée par les écrits d'Edward Carpenter, dont elle traduisit partiellement en japonais The Intermediate Sex et Love's Coming-Of-Age, ainsi que par les livres de Mary Wollstonecraft[4]. Yamakawa a plaidé pour l'indépendance sociale des femmes, contre le dogme patriarcal de la protection des mères par l'État, ce qui a provoqué son éloignement de la "Société des Bas-Bleus" (Seitôsha). Dans les années 30, elle s'est heurtée à la misogynie des dirigeants communistes japonais en plaidant en vain pour la création de sections féminines dans les syndicats[3].

  • Kikue Yamakawa, Women of the Mito Domain: Recollections of Samurai Family Life (Stanford University Press, 2001)

Articles connexes

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Notes et références

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Références

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  1. (ja) « 山川菊栄(やまかわきくえ)とは », sur kotobank.jp (consulté le )
  2. (en) « Kikue Yamakawa : A biography », sur Edgar on line (consulté le )
  3. a et b A. Itô et C. Sereni, "Yamakawa Kikue et la dénonciation des discriminations", in Japon colonial, 1880-1930. Les voix de la dissension éd. par P.-F. Souyri (Paris, 2014), p. 107-109
  4. a et b K. Imai, Japanese Feminism and British Influences: The Case of Yamakawa Kikue (18990-1980), in The History of Anglo-Japanese Relations, 1600-2000: Volume V: Social and Cultural Perspectives éd. par C. Hosoya et al. (2002), p. 189-205

Bibliographie

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  • Reflections on the Way to the Gallows: Rebel Women in Prewar Japan éd. par Mikiso Hane (University of California Press, 1988)
  • A. Itô et C. Sereni, Yamakawa Kikue et la dénonciation des discriminations, dans Japon colonial, 1880-1930. Les voix de la dissension éd. par P.-F. Souyri (Paris, 2014), p. 107-109, introduction à Yamakawa Kikue (trad. par A.I. et C.S.), Préjugés de race, préjugés de sexe, préjugés de classe, pp. 111-112
  • A. Itô et C. Sereni, "Yamakawa Kikue, contre la guerre qui vient", in Japon colonial, 1880-1930. Les voix de la dissension éd. par P.-F. Souyri (Paris, 2014), p. 139, introduction à Yamakawa Kikue (trad. par A.I. et C.S.), Coups de fusil en Mandchourie, pp. 141-145

Liens externes

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